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La Lutherie HAFFNER implantée depuis avril 2016, à Savigné-sur-Lathan (37) - Centre Val de Loire - FRANCE, a pour vocation de fabriquer et de restaurer des instruments de musique à cordes, tels que, la vielle à roue, l'épinette des Vosges, le dulcimer des Appalaches, mais également la citera hongroise et le psaltérion à archet. Elle est à votre écoute pour étudier toutes vos demandes et tous vos projets (Fabrication, restauration, réparations et réglages).

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Vielle à roue  électroacoustique 

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Vielle à roue acoustique

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Dulcimer des Appalaches 

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Dulcimer électrique

Dulcimer des Appalaches et dulcimer électrique

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Sans forêt, pas de musique !

 

Notions de lutherie

 

En lutherie traditionnelle, les principales essences de bois européennes utilisées sont l’épicéa (Picea abies) pour la table d’harmonie et l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ondé, moucheté et flammé pour le corps de l’instrument.

 

Dès le Moyen-Âge, les luthiers avaient déjà constaté que ces 2 essences de bois étaient plus dynamiques que les autres, le chêne (Quercus) et le hêtre (Fagus sylvatica) ayant une capacité d’amortissement sonore importante.

 

Le poirier (Pyrus communis) est une essence de bois qui fut très employée dans la lutherie baroque car elle restitue un son beaucoup plus rond, profond et chaud. En revanche, le merisier (Prunus avium) est un bois rapide qui possède une grande capacité de vibration.

Par extension, le buis (Buxus), le noyer (Juglans regia), le cytise (Laburnum vulgare), le mélèze (Larix decidua) et le platane (Platanus acerifolia) sont plus ou moins utilisées dans la fabrication des instruments de musique.

 

Les bois du Jura français sont réputés pour être très rapides à transmettre un message sonore, mais ils ont une densité plus élevée que les bois des Alpes françaises, qui eux ont une moindre capacité à transmettre le son. Les bois jurassiens sont très appréciés pour la facture des guitares acoustiques.

 

À la fin du mois d’août, un repérage des épicéas (Picea abies) est effectué en forêt de Reculfoz, dans la vallée de Mouthe (Mont Noir) située dans le Jura Franc-Comtois (France) et en forêt du « Risoux » située dans la vallée de Joux (Suisse) par les exploitants forestiers et les scieurs de bois de lutherie.

 

Les critères de l’épicéa destiné à la lutherie avant la coupe sont les suivantes :

 

L’arbre doit avoir poussé entre 1000 et 1300 mètres d’altitude, être âgé d’au moins 120 ans et avoir eu une croissance lente et régulière. Sa hauteur peut atteindre entre 35 et 40 mètres et son diamètre au pied doit mesurer entre 0,80 à 1,00 mètre.

 

Il doit être bien élagué, droit et sans « fibre torse ». On parle de « fil tors » ou de « fibre torse » lorsque les fibres sont disposées en hélice par rapport à l’axe de l’arbre et restent parallèles entre elles.

 

Sa masse volumique varie entre 450 kg et 550 kg par mètre cube, avec un taux d’humidité de 15 %.

 

La période de coupe s’effectue à la mi-novembre, avant les premières chutes de neige.

Sur 250 épicéas, 2 ou 3 arbres seront destinés à la lutherie.

 

Le prélèvement annuel des essences de bois destiné à l’industrie française représente 38 millions de m3/an pour 2,8 milliards de m3 de bois sur pieds. Le volume nécessaire pour un scieur de bois de lutherie est d’environ 60 m3/an. 

La grume de l’épicéa est écorcée et sciée en plusieurs billons en scierie.

Les 2 billons du pied de l’épicéa d’une longueur de 2,00 mètres environ sont destinés à la fabrication des tables d’harmonie.

 

Chaque billon est scié en 4 quartiers et chaque quartier est coupé en planches « jumelles ».

 

Le rendement d’une grume destinée à la lutherie est de 20 % environ (100 kg de grume = 20 kg  de bois exploitable).

 

La période de séchage doit débuter avec l’air frais, dès le début de l’hiver. Après 1 an de séchage à l’air libre, les planches seront entreposées pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, pour devenir ultérieurement des tables d’harmonie pour les instruments de musique.

 

Les 2 structures majeures du bois sont le « fil » dans le sens de la longueur et la « maille » sur la partie radiale.

 

La table d’harmonie est constituée de 2 pièces de bois « jumelles » ayant la même esthétique et la même mécanique. Le fil et la maille du bois doivent être parfait pour obtenir une vitesse et une capacité de propagation du son qui peut atteindre 5 100 mètres / seconde et plus (Ex : Air 340 m/s, eau 1500 m/s, acier 5050 m/s).

 

Les planches contenant des poches de résine sont éliminées.

 

Une année de croissance d’un arbre correspond à 1 cerne blanc appelé « bois de printemps (bois initial) » et à 1 cerne sombre appelé « bois d’été (Bois final) ». En comptant le nombre de cernes visibles sur le tronc coupé, il est possible de déterminer son âge et ses conditions de pousse (Pluviométrie, température, exposition au soleil, vent). Certains spécimens d’arbres peuvent être âgés de plus de 250 ans, voire plus. Un spécimen d’épicéa âgé de 500 ans a été découvert en Suède.

 

Certains épicéas présentent une particularité génétique qui modifie la structure du bois et cela ne concerne uniquement que quelques spécimens. Dans le massif forestier du Bois-D’Amont (Jura – France), ils sont appelés « épicéa mâle » et aux USA, ils sont appelés « épicéa griffes d’ours » (Bearclaws). Ce caractère rare confère une très grande rigidité radiale. C’est cette résistance radiale qui va permettre de ne pas trop charger la table d’harmonie en barrages.  Elle donne un coefficient d’élasticité très important pour augmenter la vibration de celle-ci.

 

Les principaux critères mécaniques recherchés sont la dynamique, la résistance et l’élasticité. Les bois « twistés » ne sont pas utilisés, car mécaniquement il y a déformation (Fibre torse) et impropre à la lutherie.

 

Les critères de sélection des érables sycomores (Acer pseudoplatanus) avant la coupe sont semblables à ceux des épicéas. Seuls les spécimens ondés, flammés ou pommelés seront retenus pour la lutherie.

 

On les trouve très rarement en France, mais principalement en Roumanie, en Ukraine et en Bosnie. Environ, 1 arbre sur 800 présentera ce caractère rare. Sa masse volumique est de 630 kg/m3 environ avec un taux d’humidité de 15 %.

 

Tout le processus de sciage, de séchage et d’entreposage du bois de l’érable est identique à celui de l’épicéa.

 

Chaque billon est scié en 4 quartiers et chaque quartier est coupé en planches « jumelles ».

 

Les planches « jumelles » auront la même esthétique et la même mécanique pour fabriquer le dos et les éclisses de l’instrument. Le fil et la maille du bois doivent être parfait pour obtenir une vitesse et une capacité élevée de propagation du son.

 

Le caractère ondé, flammé ou pommelé de l’érable reste énigmatique. La grande question chez les scientifiques est de savoir si le phénomène est seulement génétique ou s’il s’agit de l’activation de certains gènes liée au contexte environnemental de l’arbre. A ce jour, aucune thèse valable ne peut expliquer ce phénomène.

 

L’érable ondé possède la particularité d’avoir une fibre ondulée et une structure hélicoïdale.

C’est la juxtaposition des 2 structures qui produit le dessin de l’onde. Le caractère ondé, flammé ou pommelé est très recherché en raison de son aspect visuel et de sa rareté.

 

Les principaux critères mécaniques recherchés sont également la dynamique, la résistance et l’élasticité.

 

L’épicéa et l’érable sont classés parmi les meilleures essences de bois de résonance.

 

La combinaison des différents processus de production et de transformation du bois avec les sylviculteurs, les scieurs de bois de lutherie, les luthiers, va générer la fabrication d’instruments de musique, de très grande qualité mécanique, sonore et esthétique.

 

C’est le musicien, dernier maillon de la chaîne, qui explorera les possibilités sonores de l’instrument.

 

Sans Forêt, pas de musique !

Lutherie HAFFNER – Janvier 2023

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 Mise à jour : Janvier 2025 

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